A la demande des AMGs (Auditeurs Modestes et Géniaux de l'émission "Là bas si j'y suis") de Montauban, ce blog a été créé pour permettre de rester informé des actualités du repaire.

Il fonctionne donc sur un principe de participation collective par la rédaction des articles et comptes rendus à paraître, ou des nouvelles à annoncer de tout AMG désireux de s'exprimer.


Le texte, le lien ou autre doit être envoyé à l'adresse mail suivante pour être diffusé : repaire82@gmail.com

mardi 29 novembre 2011

Communiqué du comité 82 pour un audit citoyen de la dette publique

 


  • Pourquoi un tel comité ?

Les plans d'austérité qui se multiplient en Europe placent la dette publique au coeur du débat politique.
       Pour rembourser cette dette, doit-on vraiment sacrifier les emplois et les services publics, les salaires et les retraites, les investissements indispensables à la transition énergétique ? A-t-elle été contractée dans l'intérêt général ou au profit de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres et profite de l'austérité ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu'en appauvrissant les populations ?
       Ce ne sont pas les dépenses sociales qui ont creusé les dettes publiques, mais les baisses d'impôts pour les riches, le renflouement des banques et la crise financière. Une large partie de cette dette est détenue par des fonds spéculatifs et des investisseurs milliardaires qui devront assumer des pertes. Les contribuables français ne peuvent pas continuer à verser 50 milliards d'euros chaque année pour les seuls intérêts de la dette. Presque autant que le budget de l'Éducation nationale ; de quoi créer 1 million d'emplois !
        Il est impossible de tolérer que cette question soit traitée sans débat démocratique.
       
Le comité 82 pour un audit citoyen de la dette publique rassemble données et analyses pour comprendre et mettre en débat l'origine et l'état actuel de la dette publique et stimuler la réflexion sur les alternatives à l'austérité. Il est ouvert à touTEs les citoyenNEs qui souhaiteraient le rejoindre.
 
  •  Nos prochains rendez-vous :
Prochaine réunion du comité : jeudi 1er décembre à 20h30 à la Maison du Peuple à Montauban.
Réunion publique + débat « comprendre l'origine de la dette publique » autour de la projection d'une vidéo explicative : lundi 12 décembre à 20h30  à la Maison du Peuple à Montauban
 
Le comité 82 pour un audit citoyen de la dette publique est composé de citoyenNes, de syndicats tels que CGT 82, FSU 82, SUD 82, d' associations telles que Attac 82, Montauban citoyenne, Mouvement des Objecteurs de Croissance et soutenu par des partis politiques : EELV 82, NPA 82, PG 82.
 
Renseignements ou contact :
 
Tel: 05 63 30 46 59

Il était bien là ! Mais pas tout seul !

Lien du JT régional de vendredi soir, en début du journal, sur la manif contre la venue de Guéant

http://www.pluzz.fr/jt-19-20-midi-pyrenees-2011-11-25-19h00.html

et là :

Ici une partie de la conférence de presse de Guéant ( source ministère de l'intérieur) où l'on nous affirme que le festival n'a pas été perturbé ! Si si...
 
http://worldvisio.entreprisepartners.com/tv.php?ids=267&type=v&libelle=La%20Roche%20sur%20Yon&location=larochesuryon&c=Minist%E8re%20de%20l'Int%E9rieur&cst=19

mercredi 23 novembre 2011

Petite info pour nos Montalbanais,
il semblerait que le ministre de l'intérieur viendrait vendredi soir à Montauban, il occuperait le théâtre Olympe de Gouges à la place du spectacle prévu ce soir là.
L'info s'arrête là, à vous d'en faire ce qu'il vous plaira.
B. par N. H.
bonsoir
 le droit du citoyen avancerait il grâce a la ténacité de quelques désobéissants?
alain
 

Le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG)
doit être jugé au regard des Droits de l'Homme
            Ces dernières semaines, 34 requérants se sont vus proposer une indemnisation de quelques milliers d'euros en contre-partie de l'arrêt de leur plainte devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) pour leur fichage génétique qu'ils estiment abusif.
            Ces 34 personnes sont des faucheurs d'OGM. Ils ont assumé leur acte devant les tribunaux et ont été condamnés pour destruction de bien privé aggravé en réunion. Leur affaire aurait s'arrêter mais entre temps, avec la loi sur la sécurité intérieure de 2003, le FNAEG a été étendu à la quasi-totalité des délits, y compris mineurs (plus de 130 infractions : atteinte aux biens, aux personnes...) à l'exception des délits financiers. Les personnes simplement suspectées d'avoir commis ses délits deviennent passibles de l'inscription au FNAEG. La loi s'applique aussi aux mineurs de moins de 13 ans : Le FNAEG instaure une suspicion générale.
            L'Etat s'est donné la possibilité de ficher des militants et n'a pas hésité à demander l'inscription de ces faucheurs au fichier. Contestant ces nouvelles poursuites, ils ont poursuivi l'Etat français pour violation des Droits de l'Homme, en Appel, en Cassation puis en CEDH.
            Après de longs mois d'attente, ils ont reçu une proposition d'arrangement amiable sous forme d'une indemnisation individuelle en échange de l'abandon de l'action engagée pour faire valoir leurs droits.
            Cette conciliation vient d'être unanimement rejetée par les 34 faucheurs qui poursuivent leur action : ils estiment que le sujet dépasse leur cas individuel et renvoie au respect de la vie privée et plus généralement des Droits de l'Homme.
            Ils estiment aujourd'hui que l'Etat doit répondre de ses actes, en l'occurrence le fichage de plus d'1,7 million de personnes parmi lesquelles au moins 1 million n'a jamais fait l'objet de la moindre condamnation.
            Par ailleurs, le 7 novembre dernier, un désobéisseur, jugé lui aussi pour refus de fichage ADN, a vu son procès reporté pour des questions prioritaires de constitutionnalité. Les progrès réalisés en génétique semblent en effet démontrer que les segments d'ADN recueillis dans le cadre du FNAEG pourraient être codants. Qu'en sera-t-il dans 40 ans puisqu'il s'agit de la durée de conservation des empreintes dans le fichier ?
            Le fichage génétique systématisé de la population ne peut que renvoyer à des périodes sombres de l'Histoire que nous pensions révolues.
       Ces 34 faucheurs sont soutenus au niveau national par le collectif des faucheurs volontaires. Ils appellent les défenseurs des Droits de l'Homme à mettre en débat les risques que fait courir un tel fichier de masse.
Les  34 Faucheurs en lutte contre le FNAEG
Contact :
Alain Barreau (32 de Villereau) : 06 75 59 02 13
François Mandil : 06 69 92 00 18
Benjamin Deceuninck : 06 86 27 70 57

lundi 21 novembre 2011

Permanence d'accueil CIMADE 82: appel à bénévoles

bonjour !
la Cimade manque cruellement de bénévoles, au point qu'elle a du fermer sa permanence d'accueil, d'écoute et d'accompagnement juridique. elle est pourtant la seule à pouvoir fournir les informations juridiques efficaces pour les dossiers de droit au séjour des migrants sur notre territoire.
avec la fermeture, au 31 décembre, de la plate-forme d'accueil des demandeurs d'asile (opérationnelle pour les étrangers domiciliés dans les départements du Lot, du Tarn, de l'Aveyron et de Tarn-et-Garonne) par l'association AMAR et son transfert à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), nous avons un souci renouvelé : l'OFII semble vouloir n'ouvrir qu'un guichet dans l'enceinte de la préfecture.
ce n'est pas là le premier endroit où vont se rendre des étrangers sans papier...
de plus, tout ce qui était de l'ordre de l'accompagnement, pour l'aide au récit en français (dont on sait que c'est l'élément décisif pour demander l'asile politique), l'hébergement, l'alimentation, l'accueil humain, pour le suivi médical, pour aller inscrire les enfants à l'école, s'inscrire à la CAF, ... l'OFII ne le fera pas.
en dehors du débat de savoir si les associations sont bien habilitées à venir pallier les désengagements de l'Etat sans en recevoir un sou, la Cimade pense qu'il est important de continuer cette permanence et de proposer ce lieu d'écoute, d'accueil et d'accompagnement juridique. 
si, naturellement, les connaissances juridiques peuvent être précieuses, elles ne sont pas les seules nécessaires pour assurer l'accompagnement des familles étrangères en difficulté.

ainsi, si vous pouvez écouter et transmettre notre appel autour de vous,
pour que des personnes viennent à la Cimade contribuer à cette permanence, 
quelques heures par semaine, 
la Cimade, elle s'engage comme elle l'a toujours fait de façon continue, 
à la formation de ces personnes. 

les lois sur l'immigration change régulièrement, 
des directives viennent les unes sur les autres, limiter les droits, 
mais il en reste et on peut encore les défendre !

nous vous faisons parvenir encore une fois le programme du festival annuel de la Cimade : MIGRANT'SCENE qui se tiendra à partir de ce soir, 
à Montauban et à Lauzerte ! 
nous serions heureux de vous y rencontrer.
nous avons prévu des rencontres courtes, en fin de journée.

vendredi 18 novembre, nous ouvrirons notre festival à Montauban par une TABLE RONDE (18 h 21 h), sur le thème de ce festival culturel national :
"IMMIGRATIONS ET PREJUGES".
avec trois invités :
François Godicheau, sociologue de l'université Bordeaux III
Pierre Grenier, délégué national Cimade pour le Sud-Ouest
Jean-Paul Damaggio, écrivain et éditeur en Tarn-et-Garonne

lundi 21 et mardi 22
, nous vous invitons à deux moments en début de soirée (à 18 h à la médiathèque de Lauzerte/ à 19 h à la librairie La Femme-Renard, anciennement Le Scribe, 115, fbg Lacapelle à Montauban) pour assister à des
LECTURES par deux des auteurs, du livre co-édité par ACTES SUD et la CIMADE : "CHRONIQUES DE RETENTION", écrit par des intervenants de la CIMADE dans les CRA (Centres de rétention administrative), lectures suivies d'un débat.

vendredi 25 : nous partageons l'invitation avec LE PLANNING FAMILIAL 82, dans le cadre de la JOURNEE INTERNATIONALE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES (le 25 novembre) pour un apéro-débat autour de la campagne NI UNE NI DEUX, contre la perte du titre de séjour par les femmes étrangères qui quittent leur conjoint violent...

samedi 19 novembre 2011

tirage au sort

Salut
 
Voici un lien qui m'est proposé par Arcady , fils de Jean , habitués du repaire de Beauvais:
 
bonne soirée à bientôt, romain

jeudi 17 novembre 2011

Défense de la sécu : courrier d'un citoyen en colère



Blocage d'une usine à Saint-Gérand

Le 17 nov. 2011 à 10:58, Martine Chevalier a
> écrit :
>
> Une centaine de faucheurs volontaires bloquent une usine Glon Sanders
>
>
> PONTIVY - Une centaine de faucheurs volontaires d'OGM bloquaient jeudi les
> accès d'une usine Glon Sanders de fabrication d'aliments pour animaux à
> Saint-Gérand (Morbihan), réclamant l'arrêt des importations d'OGM, a-t-on
> appris auprès d'un porte-parole des manifestants et des gendarmes.
>
> Nous bloquons toutes les entrées du site de production. On empêche les gens
> d'aller travailler, a expliqué à l'AFP un porte-parole du mouvement des
> faucheurs volontaires, Etienne Raphaël, en précisant qu'environ 150 salariés
> de l'usine se trouvaient bloqués à l'extérieur du site.
>
> On réclame l'arrêt des importations d'OGM. Il y a plein d'alternatives à ce
> modèle-là, a poursuivi Etienne Raphaël, en regrettant que plusieurs millions
> de tonnes de soja transgénique rentrent par les ports bretons.
>
> Les manifestants ont l'intention de rester sur place le temps que le
> ministère réagisse, a-t-il précisé.
>
> Ces chimères génétiques imbibées de pesticides sont ensuite intégrées dans
> la chaîne alimentaire humaine par le biais des animaux d'élevage, souligne
> par ailleurs le collectif des faucheurs volontaires d'OGM dans un
> communiqué, en déplorant qu'il n'existe pas d'obligation d'étiquetage pour
> les produits animaux.
>
> D'un côté, on ne sait pas ce qu'on mange dans notre assiette, et d'un autre
> côté, à l'autre bout du monde, la production vivrière est stoppée pour
> cultiver des OGM en plein air en Amérique du Sud, a déclaré le porte-parole.
>
>
> (©AFP / 17 novembre 2011 09h54)

mardi 8 novembre 2011

Le troisième âge de la démocratie


Michelle nous propose cette lecture

Le troisième âge de la démocratie

Thomas Coutrot, co-président d'Attac France

Le 23 novembre 2011

Le mouvement des indignés n’est pas un feu de paille. Son extension rapide sur le planisphère  – entre la révolution tunisienne de décembre-janvier et l’occupation de Wall Street il se passe moins d’un an – atteste qu’il touche des ressorts profonds dans la conscience des citoyens du monde entier ; les pouvoirs iraniens ou chinois craignent eux aussi comme la peste une révolution Twitter.

Ce mouvement passera par des hauts et des bas. Il connaîtra des tentatives de récupération – M. Trichet qui « interprète le message » des indignés et Mme Merkel qui les « comprend »... Il aura des points forts et des points faibles (comme la France en ce moment). Mais il est appelé à durer et à marquer profondément le climat politique mondial des années à venir.

La raison en est simple : la crise actuelle met à nu les mécanismes de confiscation du pouvoir et des richesses construits depuis trente ans par le néolibéralisme sous couvert de formes politiques démocratiques. La fusion des élites financières et étatiques – nulle part aussi institutionnalisée qu’aux USA avec l’achat en toute transparence des hommes politiques par les lobbyistes des multinationales – éclate au grand jour avec les plans faramineux de sauvetage de la finance et leurs corollaires, les plans d’hyperaustérité imposés aux peuples.

Ces plans suscitent bien sûr des résistances sociales. Grèves, émeutes, manifestations syndicales se succèdent dans les pays les plus touchés. Mais le mouvement des indignés n’est pas un simple mouvement social. Il n’exprime pas seulement le point de vue de catégories spécifiques de la population – jeunes, retraités, salariés, femmes… touchées par des politiques régressives. Il n’agrège pas des individus appartenant à des groupes sociaux aux intérêts communs et qui chercheraient à faire pression sur les décideurs politiques pour infléchir leurs décisions en leur faveur. C’est avant tout un mouvement citoyen radicalement démocratique, dont le sens profond est clair :  le compromis entre capitalisme et démocratie permis depuis deux siècles par le système représentatif est aujourd’hui épuisé.

Reprenons les trois principales critiques adressées au mouvement, pour montrer les incompréhensions qu’il suscite et en creux, son caractère radicalement novateur.

« Ils n’ont pas de revendications » ! Même si des assemblées populaires ont pu élaborer des listes de revendications très variées, le mouvement en lui-même ne porte aucune exigence positive fédératrice. Sa critique de la domination des banques et des politiciens ne s’accompagne pas de mots d’ordre simples qui définiraient des buts à atteindre. L’important n’est pas là : il est dans le refus par les simples citoyens que des représentants élus prennent des décisions contraires à la volonté populaire. Il est dans l’exigence que chacun-e puisse peser, contrôler, participer aux décisions. Il est dans l’exigence de la démocratie réelle.

« Ils n’ont pas de porte-paroles » ! Justement… Les indignés expriment une critique radicale de la confiscation « démocratique » du pouvoir par des élites autoproclamées et (en général) confirmées par le vote. Ils ont compris le caractère antidémocratique de toute représentation, où les représentants, aristocratie légitimée par l’élection, s’érigent en pouvoir sur le peuple (ou, dans les syndicats ou associations, sur les adhérents…). Le refus de tout porte-parole permanent, le souci obsessionnel d’éviter qu’un ou plusieurs individus s’élèvent au-dessus du mouvement en prétendant – avec malheureusement son assentiment - le représenter, reflètent une compréhension très profonde des mécanismes de la domination politique dans tout système représentatif.

« Ils rejettent la politique ». Aberration suprême que cette accusation, qui revient souvent chez des militants d’extrême-gauche déçus de voir qu’ils sont l’objet de la même méfiance que les politiciens sociaux-démocrates ou de droite. Ces militants sont indignés… que leurs tentatives de faire prévaloir la juste ligne dans les assemblées populaires se heurtent à la volonté farouche des citoyens de ne pas abdiquer leur libre-arbitre au bénéfice d’un groupe politique constitué qui les instrumentaliserait dans sa conquête de places ou dans la compétition politique institutionnelle. Comme si le fait que des citoyens s’emparent des places publiques et y mettent en débat les affaires communes n’était pas une manifestation éclatante de leur passion de la politique au sens noble du terme !

C’est ainsi du moins que les Anciens voyaient la démocratie, et ce jusqu’aux révolutions bourgeoises du XVIIIè siècle. Les historiens de la démocratie (Manent, Sintomer, et même Rosanvallon…) ont montré comment les révolutionnaires avaient pour la plupart une peur bleue de la démocratie. Celle-ci signifiait pour eux le pouvoir de la populace, le rejet des hiérarchies sociales fussent-elles basées sur la propriété ou le talent, exigence de participation directe de chacun aux affaires de tous. Ils ont montré le lent processus par lequel la bourgeoisie a fini par accepter le suffrage universel, après l’avoir dépouillé de presque tout caractère subversif.  La participation directe des citoyens, le tirage au sort des titulaires de charges politiques pour éviter la confiscation du pouvoir par sa professionnalisation, qui étaient jusqu’en 1789 unanimement associés à l’idée originelle de démocratie (Montesquieu écrivait « le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par le choix est de celle de l’oligarchie »), sont devenus des aberrations incompréhensibles pour des « Modernes » tout occupés à accumuler le capital et les jouissances matérielles. Le capitalisme parlementaire, ce deuxième âge de la démocratie, a largement dépouillé celle-ci de son contenu égalitaire et subversif.  

Mais les indignés rejettent les ersatz de démocratie. La crise sociale, la crise écologique, l’affaissement des imaginaires consumériste et productiviste intimement liés au capitalisme ne permettent plus la légitimation des notables, possédants ou experts, fussent-ils choisis par des électeurs formatés par des systèmes éducatif, productif et médiatique générateurs de résignation et de passivité sociales. Face à l’effondrement de ce monde confisqué par des élites qui montrent chaque jour davantage leur irresponsabilité, l’exigence qui monte chez les citoyens est celle d’imposer une démocratie réelle, c’est-à-dire le pouvoir du peuple et pas des oligarchies.

Ce cadre d’interprétation définit alors des tâches assez précises pour les amis de l’émancipation. Les aspirations des indignés ne peuvent se concrétiser que par l’introduction de réformes politiques fondamentales qui abolissent la privatisation de l’État non seulement par la finance mais par la classe politique elle-même. L’impulsion pour imposer ces réformes ne peut naître que de la rue, mais leur concrétisation suppose une révolution institutionnelle. Les places publiques sont aujourd’hui les laboratoires où les citoyens-chercheurs construisent des pratiques radicalement démocratiques pour éviter la confiscation représentative : tirage au sort des animateurs d’AG ou des orateurs parmi des volontaires, rotation systématique des charges fonctionnelles, construction d’une pensée collective par l’écoute active et le refus de  la dictature de l’urgence, préservation d’une structure horizontale d’organisation… Ces pratiques s’ancrent dans des expériences historiques nombreuses quoique souvent refoulées, en particulier dans la tradition libertaire et autogestionnaire du socialisme. Elles prolongent bien des innovations portées par le mouvement altermondialiste depuis dix ans. Elles ne visent pas la tâche, impossible dans des sociétés vastes et complexes comme les nôtres, d’éliminer toute représentation, de généraliser la démocratie directe pour toutes les décisions. Ces innovations doivent et peuvent déboucher, dans les années qui viennent, sur des innovations institutionnelles radicales qui arracheront l’État des mains des oligarchies. Sur l’invention d’un troisième âge de la démocratie, où la représentation serait enserrée dans l’étau du contrôle populaire.

Le paradoxe qu’il faut lever est alors le suivant : comment introduire des innovations institutionnelles sans passer par des mécanismes représentatifs, comme par exemple une Assemblée Constituante élue au suffrage universel ? C’est le paradoxe de toute révolution : abolir illégalement mais légitimement l’ancienne légalité. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il faudra nécessairement mais de façon aujourd’hui imprévisible en passer par de tels paradoxes. En attendant, la tâche qui se présente à nous aujourd’hui est favoriser la maturation au sein du mouvement social et citoyen, mais aussi dans les partis politiques progressistes et dans l’opinion publique en général, d’un ensemble de pratiques sociales et de propositions institutionnelles aptes à refonder la démocratie. Qu’on pense par exemple au travail idéologique colossal qui consisterait à réhabiliter l’idée selon laquelle le tirage au sort constitue un mécanisme institutionnel décisif de la lutte contre la professionnalisation du pouvoir et la confiscation représentative !

lundi 7 novembre 2011

Café repaire de Novembre

Le sujet de discussion du mois de Novembre sera :  

"Féodalité du peuple français" amené par Romain.

Alors au travail, creusons l'idée pour le mardi 15 novembre à 20h30 au café le Régal (108 fbg lacapelle) à Montauban.

dimanche 6 novembre 2011

Appel à formation d'un comité 82 pour l'audit citoyen de la dette

Après la Grèce et l'Italie, à qui le tour ?
Allons-nous accepter l'austérité qu'on nous promet sans réagir ?
Attac 82 vous invite le jeudi 10 novembre à 20h30, maison du Peuple à constituer un comité 82 pour un audit citoyen de la dette publique:
Les plans d'austérité qui se multiplient en Europe placent la dette publique au coeur du débat politique. Pour rembourser cette dette, doit-on vraiment sacrifier les emplois et les services publics, les salaires et les retraites, les investissements indispensables à la transition énergétique ? A-t-elle été contractée dans l'intérêt général ou au profit de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres et profite de l'austérité ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu'en appauvrissant les populations ?

Ces questions, de plus en plus nombreux sont ceux qui se les posent. Les indignés espagnols refusent que les gouvernements y répondent contre la volonté du peuple. En Grèce un comité pour l'audit de la dette mobilise de nombreux citoyens. Dans toute l'Europe et en France un large débat démocratique est urgent, car les réponses apportées à ces questions détermineront l'avenir du pays et de l'Union.
Attac France a pris l’initiative de s’adresser à des organisations, des syndicats, des citoyenNEs pour constituer un Comité national pour un audit de la dette publique. Une première réunion a eu lieu le 30 aout, à Paris.

Localement, Attac 82 organise  une rencontre entre organisations : syndicats, associations investies dans l’action citoyenne, partis politiques et simples citoyens afin de créer un Comité départemental pour un audit citoyen de la dette publique.
 Ce Comité vise à rassembler données et analyses pour comprendre et mettre en débat dans la société l'origine et l'état actuel de la dette publique et stimuler la réflexion sur les alternatives à l'austérité. Il  prendra toutes les initiatives qu’il jugera utiles en direction des citoyenNEs.
 Il pourra interpeller les pouvoirs publics, les  élus et les candidats aux élections de 2012 sur leurs projets en la matière.

Nous comptons sur votre participation.
 ATTAC 82
Montauban, le 21 octobre 2011